1 janvier 2009

Régime ou anti-régime?

C'est sûr que j'aimerais bien me débarasser de cette obsession que j'entretiens face à mon poids et à mon alimentation. Manger sereinement, sans culpabiliser au moindre écart et sans crainte de grossir.

Pour l'instant, je suis encore préoccupée par ces deux livres que j'ai à perdre.

La bonne nouvelle, ironiquement, c'est que depuis le temps, je suis passée maître dans l'art de la diète. Ce sera une affaire de rien de perdre ces deux livres. Quelques substitutions, vigilance accrue et juste ce qu'il faut de volonté pour s'y tenir.

La plupart du temps, les gens qui en sont à leur(s) premier(s) régime(s) commettent beaucoup d'erreurs parce qu'ils sont mal renseignés. Il y a tellement de contradictions dans l'information qui circule sur l'amaigrissement! Sans parler du charlantanisme qui y prospère comme nulle part ailleurs...

Donc quand une personne me fait part de sa volonté de perdre du poids, je suis comme déchirée.

D'un côté, je suis tentée de lui donner des conseils, et comme je suis passée experte en matière de diététique et d'amaigrissement, ce seraient d'excellents conseils. Pour maigrir.

D'un autre côté, j'ai envie de détourner cette personne de l'idée de faire un régime. Parce que c'est d'abord en cherchant à perdre quelques livres en trop [et qui souvent n'étaient de trop qu'à leurs yeux] que les filles comme moi ont développé ces préoccupations malsaines et obsédantes à l'égard de l'alimentation et du poids. Combien de filles devenues grosses ne l'étaient pas lorsqu'elles ont entrepris leur premier régime?

Même chose ici. J'adhère complètement aux idées de l'anti-régime. Si je ne me sens pas encore prête à l'appliquer dans ma vie, ce n'est qu'une question de temps. Je suis bien consciente que c'est la seule façon retrouver la sérénité. Parce que se nourrir est un besoin essentiel qui doit être comblé plusieurs fois chaque jour, l'obsession face au poids et à l'alimentation est une préoccupation d'à peu près tous les instants. Ce n'est pas un problème que l'on est susceptible d'éprouver « juste un peu » ou « de temps en temps ». C'est tout l'espace mental qui est envahi et à ce titre, c'est très invalidant.

Si je souhaite reconquérir le territoire de mes pensées, il faudra donc que je lâche prise et que je passe dans le camp de l'anti-régime. Entretemps, ça se pourrait que je joue dans les deux équipes. Toutes ne sont pas prêtes pour l'anti-régime, et j'en suis.

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