Il y a un peu plus d'un mois, la Cour suprême du Canada a statué que les compagnies aériennes ne pourraient plus exiger des personnes souffrant d'obésité qu'elles paient pour le siège supplémentaire dont elles ont besoin pour être assises à leur aise. On a rapporté cette nouvelle ici, sur le site de Radio-Canada.
Le site anglophone de la société d'État publie la même nouvelle, mais autorise les commentaires des internautes. À l'heure actuelle, on en dénombre 357. On peut les consulter ici.
C'est moins la nouvelle comme telle qui a retenu mon attention que les dérives dont elle devient le prétexte. L'occasion se prête chaque fois à un festival de obese-bashing qui m'attriste autant qu'il me terrifie.
Le discussion autour de la nouvelle dégénère presque aussitôt en procès des obèses. Apparemment, il y a beaucoup de gens pour se persuader que l'obésité relève d'un choix ou qu'elle en découle directement. En vertu d'une logique stupide de la cause à l'effet, les gros n'ont que ce qu'ils méritent. Qu'ils soient punis puisqu'ils ont péché. Faut-il vraiment rappeler quels sont les chefs d'accusation?
Ah! puritanisme anglo-saxon, quand tu nous tiens! Quand les fumeurs viennent à manquer, thank god il reste les gros.
C'est consternant. Je parierais que dans cette foule d'inquisiteurs on recenserait beaucoup de dieters chroniques et frustrés. Un peu comme ces ex-fumeurs enragés qui nous font espérer qu'ils se remettent à fumer. Je souhaite donc à ces défenseurs zélés de la vertueuse minceur de prendre un jour du poids, beaucoup de poids, histoire de leur demander ensuite jusqu'à quel point ils l'ont choisi.
27 décembre 2008
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